« Les archives prennent la forme d’une enceinte de citadelle en pierres de taille. De grandes portes invitent la nature à s’installer dans des jardins intérieurs dont la biodiversité est sanctuarisée. »
TYPE
salles de lecture
magasins d’archives
bureaux
pierre de taille
biodiversité
CLIENT
INPI Institut National de la Propriété Industrielle
EQUIPE
K ARCHITECTURES
(architecte mandataire, S. BOURREAU, chef de projet)
BATISERF
CHOULET
BMF
SURFACE
9 800m²
COÛT
16,9 M € HT
PROGRAMME
salles de lecture, bureaux, ateliers, magasins d’archives
SITE
Compiègne (Oise)
DATE
Esquisse 2016
CONTEXTE
Les futures archives de l’INPI seront bâties à proximité de Compiègne, une ville au patrimoine culturel et architectural prestigieux. L’ancien champ agricole attribué à l’opération se trouve à la limite d’une zone récemment affectée à l’essor économique. Une série de bâtiments utilitaires occupe déjà le lieu, mais c’est un vallon baigné de quiétude rurale qui s’offre à la vue des futurs utilisateurs.
ENJEUX
A la lecture du programme, deux notions se dégagent comme des leitmotive, l’innovation et la pérennité. L’innovation bien sûr en tant que composant principal de l’existence de l’INPI et la pérennité comme une philosophie à la fois humaniste et pragmatique.
CONCEPT
Les futures archives de l’INPI sont concentrées au centre de leur parcelle pour épargner au maximum le territoire naturel. Elles se lisent d’avantage comme un mur d’enceinte structurant le paysage plutôt que comme un bâtiment.
Néanmoins, cette enceinte n’est pas une séparation. Elle est ouverte par de grandes portes qui invitent la nature à habiter des jardins intérieurs. Ces portes prolongent aussi visuellement les grands axes intérieurs de circulation dans le paysage.
Les archives ressemblent à une petite citadelle. L’analogie n’est pas fortuite. L’idée que l’INPI conserve ce qu’elle protège dans un édifice appelant la symbolique de la protection l’amène à sa dimension culturelle.
Sa morphologie particulière sculptée sur le thème de l’arche et de la voûte s’apparente aux remparts patrimoniaux. Naturellement, ces archétypes pittoresques ont été interprétés par les filtres de la modernité. Ainsi les lignes et les détails ont été épurés à la limite de l’abstraction. Le résultat est un édifice ancré dans son patrimoine culturel et néanmoins résolument contemporain.
Parmi les matériaux bio-sourcés ou inépuisables comme le bois et la terre, la pierre s’est imposée naturellement comme la plus apte à exprimer l’idée de citadelle protectrice. Le bois y est largement représenté comme matériau structurel massif. Il compose les planchers et toutes les menuiseries. Sa présence offre au hall d’accueil et aux espaces d’activité une atmosphère douce et chaleureuse.
Baignée de lumière par les cours-jardins, les lieux de travail jouissent d’une vue directe et permanente sur une nature sanctuarisée et restaurée à l’état de forêt primaire.